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Photo en tête d’article: prisonniers allemands
Jean-Louis, cousin de Jean, est décédé des suites de ses blessures au front, et ses parents tentent d’en savoir un peu plus, mais c’est compliqué… Les prisonniers allemands affluent.
Le 29-11-1918
Mes Bien Chers Parents,
Je viens tout de même de recevoir une réponse concernant Jean-Louis mais je ne suis tout de même pas plus renseigné qu’avant, le numéro de l’ambulance que vous m’avez donné doit être faux, car il n’y a pas été soigné ainsi que l’indique la réponse reçue que je vous envoie ci-jointe.
Voyez si vous ne vous êtes pas trompés en me transmettant ou écrivez à l’oncle pour savoir si l’erreur ne viendrait pas de chez eux. Le II ème Tirailleurs ne m’ayant pas répondu je n’ai aucun moyen de contrôle.
Rien de nouveau dans notre situation stationnaire pour quelques jours, plus d’entrées solennelles au moins pour le moment ; cela va d’ailleurs recommencer bientôt mais en bochie, comme à ce moment-là ce sera trop loin pour y aller en auto c’est en avion que je vais assister à ces fêtes vraisemblablement, à moins que le Général ne fasse prendre des dispositions particulières pour me faire suivre de plus près le Corps d’Armée.
A Nancy c’est une foule de plus en plus dense de prisonniers de guerre de toutes les nations, c’est inouï comme ils affluent et l’on ne voit presque plus qu’eux dans des tenues toutes bizarres et hétéroclites.
Toujours en bonne santé, je vous embrasse tous de tout mon cœur bien fort et bien tendrement.
Jean Genin
Photo ci-dessus : prisonniers allemands après la Bataille d’Amiens qui, grâce aux Canadiens et aux Australiens, marqua le début de la fin pour les armées allemandes -Août 1918.
Photo ci-dessus : prisonniers allemands sous bonne garde.
Photo ci-dessus: l’armée allemande repasse le Rhin à Coblence en novembre 1918.