Photos du front 4 – Ruines du village martyr de Flirey (Meurthe et Moselle)

(P4 – 6)

Flirey, petit village rural de Meurthe et Moselle compte 275 habitants en 1911.

Dès septembre 1914 il est au centre des combats et subit des bombardements qui le détruisent entièrement.

Après la guerre, il est reconstruit à proximité de celui d’origine selon les critères urbanistiques des années 1920.

Afin de préserver l’histoire douloureuse du village, les ruines de l’ancienne église ont été conservées.

Flirey compte aujourd’hui 150 habitants.

Son maire, Jean Pierre David (mandat 2014-2020), est un passionné de l’histoire de son village et possède des archives très complètes sur la Grande Guerre. Il a eu la grande gentillesse de me les faire partager lors de mon  « voyage de mémoire » sur les lieux de combats de mon Grand Père en 2016. Avec son épouse Maryvonne qu’ils soient ici remerciés de leur chaleureux accueil.

Toutes les photos ci dessous ont été prises par Jean au cours de l’été 1915.

Cependant le bois de Mort-Mare , près de Flirey a été le théâtre d’un drame de la justice militaire.

  Le 19 avril 1915, une attaque est programmée à Mort-Mare afin d’enlever une tranchée encore occupée par les troupes ennemies. Cette offensive doit permettre de prendre entièrement la première ligne allemande. Tiré au sort, le 2ème bataillon du 63e RI doit mener la charge, malgré son épuisement extrême.

Au signal de l’assaut, la 5ème compagnie du 2ème bataillon du 63e RI forte de plus de 250 hommes refuse de suivre son capitaine et de quitter la tranchée.

Devant ce refus collectif d’obéissance, le général Delétoile, commandant le 31ème corps d’armée, ordonne que tous les soldats soient jugés par une cour martiale pour délit de lâcheté.

Un conseil de guerre spécial est constitué devant lequel comparaissent finalement, dès le 19 avril, cinq hommes : deux caporaux et trois soldats.

Deux hommes sont tirés au sort dont le soldat François Fontanaud. Les trois autres, le caporal Antoine Morange, les soldats Félix Baudy et Henri Prébost sont désignés par leurs supérieurs en raison de leur appartenance syndicale à la CGT (Confédération Générale du Travail).

Le 20 avril 1915, quatre des cinq inculpés sont fusillés à la lisière d’un bois de Manonville, proche de Flirey.

Les fusillés pour l’exemple de Flirey s’ajoutent à ceux de Vingré, Fontenoy, Fleury, Mouilly, Montauville, Souain, …

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